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Projet Cyberviolence

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Initié par Relais-femmes et retombée directe du projet PraTIC communautaires, le projet de recherche « Violence médiée par les TIC chez les filles et les jeunes femmes: une étude de besoins pour les pratiques communautaires au Québec » s'effectue en partenariat avec les organismes : D’Main de Femmes, Justice Alternative du Suroît, Bureau de consultation jeunesse et le Service aux collectivités de l’UQAM

Financée par Condition féminine Canada, cette recherche-action est menée par les chercheures de l'École de travail social, UQAM : Sylvie Jochems, Myriam Dubé, Elizabeth Harper et les assistantes de recherche Rachel Dupuis et Carol-Anne Vallée. 

Pour notre part, les discussions, suivant la présentation de la recension des écrits au comité aviseur, ont permis de choisir d’utiliser l’expression « violence médiée par les TIC et le Web ». Nous souhaitons ainsi mettre en exergue que le problème social est bien celui de la violence. On considère qu’un problème social est “une situation, donnée ou construite, qui touche « un groupe d’individus, qui s’avère incompatible avec les valeurs privilégiées par un nombre important de personnes et qui est reconnue comme nécessitant une intervention en vue de la corriger” (Dumont, Langlois et Martin, 1994, p. 2). 

Soyons claires. Nous n’affirmons donc pas que la violence médiée par les TIC et le Web soit un “nouveau” problème social. Cette violence médiée par les TIC ne révèle pas non plus une « nouvelle forme » de violence. Les usages des TIC et du Web constituent de nouvelles pratiques sociales par lesquels peuvent être commis des actes violents.

La violence médiée par les TIC est communément appelée Cyberintimidation, terme qui fait partie du discours populaire.

Au cours du projet, nous avons choisi de mettre à l’épreuve la définition suivante : « La violence médiée par les TIC chez les files et les jeunes femmes est un usage stratégique du pouvoir, dont l’intention de l’auteur-e est de faire mal et/ou d’affirmer son pouvoir sur l’autre. Elle s’inscrit dans divers rapports à l’autre situés sur le continuum de l’espace intime à l’espace non-intime.

Les TIC deviennent donc un « moyen que prend une personne pour produire et propager la violence de façon anonyme ou non, rapide et efficace, laquelle peut être relayée à un nombre limité ou illimité de personnes par effet de viralité.

La violence peut prendre plusieurs formes, soit psychologique, sexuelle, économique et physique. Ses effets peuvent être expérimentés de façon dommageable pour l’intégrité psychologique et physique de la fille et de la jeune femme ainsi que pour les autres qui les vivent, que ce soit dans le cadre des relations intimes, amoureuses ou non, mais aussi entre amies,  étrangères…

La violence médiée par les TIC chez les filles et les jeunes femmes, sert à alimenter différents rapports sociaux inégaux de sexe ainsi que d’autres formes d’inégalités (basées sur la race, l’ethnicité, l’âge, la classe sociale, l’orientation sexuelle…) qui s’y entrecroisent, caractérisant différents contextes locaux (milieux scolaire, du travail) et sociétaux. » (Dubé et Harper, 2015)